142                       Les Spectacles de la Foire.
partager l'émolument ni faire aucun compte avec eux, quelque voie de dou­ceur qu'ils aient tentée pour l'y porter, quoiqu'ils fbient propriétaires pour moitié defdits effets, et ont entre autres chofes conclu à ce qu'il leur fût per­mis, de faire affigner ledit Nicolas Bertrand aux fins de ladite requète et de faifir et revendiquer lefdits effets ; que par ordonnance de mondit fleur k lieutenant civil du 13 du préfent mois étant au bas de ladite requête, il leur a été permis d'affigner ledit Nicolas Bertrand au premier jour et de fjisir et revendiquer; en exécution de laquelle ordonnance ils ont fait affigner ledit Nicolas Bertrand aux fins de ladite requête. Que, par procès-verbal du j 5 dudit préfent mois fait par Jannet, huillier au Parlement, et fés affiftans, à Ieur requête, tendante à faifie-revendication defdits effets, il eft conftaté que ledit Nicolas Bertrand, fe prétendant feul propriétaire defdits effets, a fait refus d'ouverture de porte de la chambre où fe font lefdites repréfenta-tions et. où font lefdits effets, a même formé oppofition à l'exécution de ladite ordonnance de mondit fleur le lieutenant civil et requis référé par­devant lui. Pourquoi et aux fins dudit référé requis, ils ont par le même procès-verbal fait affigner ledit Nicolas Bertrand à comparoir le lendemain, 16 du préfent mois, trois heures de relevée, en l'hôtel de mondit fleur le lieutenant, civil pour être par lui ftatué ce qu'il appartiendroit et voir dire que, nonobftant fon oppofition, ladite ordonnance de mondit fleur le lieu­tenant civil feroit exécutée et ledit Bertrand tenu de faire ouverture de fés portes, finon qu'ouverture en feroit faite par un Serrurier en préfence d'un commiffaire et de deux voifins. Que ledit Nicolas Bertrand n'étant pas com­paru, il a été dreffé procès-verbal de défaut contre lui ledit jour en l'hôtel de mondit fleur le lieutenant civil qui a donné défaut contre ledit Nicolas Bertrand non comparu; et, pour le profit, ordonné que, fans s'arrêter à fon oppofition, fa fufdite ordonnance fera exécutée : ct, en conféquence, que ledit Bertrand fera tenu d'ouvrir fés portes finon permis de les faire ouvrir par un ferrurier en notre préfence et de deux voifins. Que, pour l'exécution defdites ordonnances, elle s'eft, cejourd'hui, huit heures du matin, tcanfportée avec ledit Larcher et fés affiftans en l'endroit où nous fommes où ils ont trouvé ledit fleur Nicolas Bertrand, qui a fait refus d'ouvrir la porte de ladite chambre. Pourquoi et pour l'exécution de ladite ordonnance de mondit fleur le lieutenant civil, elle a requis notre transport nous requérant d'interpeller ledit Nicolas Bertrand de faire ouverture de la porte de ladite chambre pour être procédé à ladite faifie-revendication, et en cas qu'il perfévéreroit dans fon refus, qu'il en foit fait ouverture conformément à ladite ordonnance, etc.
Signé- : Anne Bertrand.
Et à l'égard dudit Larcher, nous a dit qu'en exécution des ordonnances de mondit fleur, le lieutenant civil, il s'eft cejourd'hui huit heures du matin tranfporté au lieu où nous fommes avec ladite Anne Bertrand pour, à la re­quête dudit fleur Bienfait, fon mari; et d'elle, en préfence de fés affiftans, procéder à ladite faifie-revendication, que ledit Nicolas-Bertrand ayant fait